Il est bon parfois de revenir, sur les lieux de sa jeunesse, afin de découvrir sous un autre angle des lieux dignes du Paradis. Par conséquent, à défaut de me rendre à Saint-Gilles-Croix-de-Vie pour un « bike trip » intitulé « La route des vacances du petit Nicolas Abdoujaparov », j’ai décidé de voyager entre lieux de pouvoir (Richelieu, Villandry, Saumur, Monsoreau, etc.) et sources d’inspiration d’illustres auteurs (Rabelais, Balzac, Perrault, etc.).
Let’s go pour le Dodécaudax – Avril 2015…un « bike trip » de plus de 200 Km, en moins de 10h, qu’aucun touriste japonais n’a encore réussi à réaliser même en autocar Archambault !
La première partie, de ma randonnée, me conduit vers le château d’Azay-Le-Rideau qui est l’un des joyaux de la Renaissance. Avant d’arriver à cette 1ère étape, j’ai tout d’abord pris soin de passer devant l’ancienne laiterie La Vie Claire de « Nanard himself » à Champigny-sur-Veude. Puis, j’ai aussi bien évidemment fait un crochet par l’Île-Bouchard afin de glaner quelques « encouragements divins » en arrivant sur le parvis de l’Eglise Saint-Gilles (lieu d’apparition de la Vierge Marie et de l’Ange Gabriel ! ).
La seconde partie me conduit, en suivant « Le lys dans la vallée », vers le château de Saché qui fut le lieu d’inspiration privilégié de Balzac. La douceur de vivre et le calme régnant dans le jardin incitaient plus au repos qu’à parcourir encore près de 150 Km.
Désormais, il fallait gagner le fleuve royal afin de suivre le parcours de la Loire à Vélo entre Savonnières et Saumur.
Ce parcours, le long de la « route cycliste 5 étoiles », ne fut que plaisir et émerveillement. Après avoir profité des équipements cyclistes mis à disposition à Savonnières, j’ai roulé paisiblement en direction des jardins de Villandry. Après quelques photos, je repris la route avant de faire une pause studieuse à la Chapelle-aux-Naux. Ce village ne vous dit certainement rien mais il dispose du seul « abribus bibliothèque » connu où les livres sont en libre-service avec un principe d’échange à sa guise ! Une initiative qui réconforte sur le genre humain.
A mon arrivée à Rigny-Ussé, Cendrillon ne fut pas là pour me claquer la bise. Sur ce vent, je prie la direction de Montsoreau pour tenter de rencontrer la Dame décrite par Alexandre Dumas. A cet endroit, aucune trace aussi de la moindre gente féminine. Ne perdant pas tout espoir, je filai, en passant par les coteaux de Saumur, jusqu’au château du Bon Roi René. Ici non plus, je ne fus pas reçu par une quelconque demoiselle.
Sur ces méfaits féminins irrévérencieux, je décidai de quitter la coulée ligérienne pour filer vers le pays de Rabelais ; tout en ayant fait au préalable fait un arrêt à l’abbaye royale de Fontevraud qui fut aussi une prison redoutée.
Quelques montées après Fontevraud, je fis mon entrée dans la zone de guerre picrocholine par le check-point de Roiffé. Le 1er village libéré fut Lerné, que les fouaciers du pays de Grandgousier ne purent jamais asservir. Après une partie de « boules de fort » au rythme de quelques bouteilles de vin rouge, je libérai les villages de Seuilly et de la Roche-Clermault avant d’arriver au pied de la forteresse royale de Chinon. Je n’ai pas eu le temps de rencontrer Charles VII comme Jeanne d’Arc car des voix m’appelaient afin de faire route vers Richelieu.
Pour finir cette randonnée, je pris le chemin du « plus beau village de l’univers » selon Jean de la Fontaine non sans avoir fait un crochet par l’étang d’Assay. Je fis mon entrée dans la ville du Cardinal par la Porte de Châtellerault au son de l’orgue de Mimiche et des Grandes Eaux de la Place du Marché.
Moins de 10h au Paradis … « Sport sans conscience n’est que ruine de l’âme »