J’avais choisi le BRM 200 de Mours pour me lancer dans la phase de qualification au PBP 2015. Celui-ci fut digne de l’ORTF des 60’s avec une feuille de route semblable au Télé 7 jours de l’époque et des décors technicolors hérités du téléfilm « L’Homme du Picardie ».

Je pris le départ avec 45 mn de retard par rapport à l’horaire minimal ; ce fut une erreur « Delgado » (les plus de 30 ans saisiront) que je ne devrais pas renouveler dans le futur.

Les 10 premiers kilomètres relativement cool se font partiellement sur le parcours du « Paris-Londres »  que j’expérimenterai au cours du weekend de l’Ascension ou de la Pentecôte si les finances sont au beau fixe.

Après le passage au Mesnil-en-Thelle, le fameux brouillard picard fait son apparition et vous plonge doucement dans une atmosphère ouatée où la pente apparaît plus légère et les voitures vous évitent à l’instar des Mig 29 non-équipés de phares.

le nouveau far-west picard !

Je suis alors dans un groupe de 4 randonneurs où je prends allègrement la tête de celui-ci lors des montées. Ce léger surplus de forme me jouera un vilain tour à Mouy. En effet, après un rond-point, nous débutons une longue ascension. Après 2 ou 3 kilomètres, ne les voyant pas arriver derrière moi, je décide de poursuivre mon effort en me disant qu’ils ont peut-être eu un problème de crevaison et que de fait,  je les attendrais dans un prochain village à l’abri…car « Mlle  la pluie » avait fait son apparition. Quelle mauvaise idée de ma part ; car lors de mon attente dans un hameau, je questionne l’autochtone qui m’indique que je ne suis nullement sur la route d’Angy et que je dois irrémédiablement faire 1/2 tour. Ce bonus de 15 Km se paiera cash tout au long du BRM !

Il s’ensuit alors un « effort cancellaresque », au travers des bosses de la fôret de Hez-Froidmont et des plaines à patates pour arriver dans les délais à Montdidier où je pointe. A noter une curiosité touristique naissante dans la région avec les premiers distributeurs automatiques de pommes de terre !

La seconde partie du BRM entre Montdidier et Marseille-en-Beauvaisis s’apparentera à film pouvant s’intituler « Bienvenue dans l’enfer du vent ». En effet, celui-ci ne fut pas mon allié sur des routes ennuyeuses, granuleuses et mi-montagneuses. De plus avant l’arrivée à Marseille 80, vous n’entendiez pas les mouettes et autres cigales mais des corbeaux qui s’étaient donnés rendez-vous, pour « récupérer les morts », au sommet de la route avant la plongée vers Marseille-en-Beauvaisie et non la Canebière.  Cette ville sortie de nulle part sera le 2ème lieu de pointage.

La « Haute Route » en Picardie !

La 3ème partie du BRM s’effectua au travers des côtes ardues du pays de Bray où les villages étaient moins distants les uns des autres. A noter, qu’à l’entrée et à la sortie de chacun d’entre eux, vous pouviez voir une « curiosité vélocipédique locale » liée à  la feuille de route Télé 7 jours  : des groupes de cyclistes tournant littéralement en rond dans l’espoir de trouver leur chemin jusqu’à Chaumont-en-Vexin !

Le dernière partie depuis le QG de la boulangerie « La Bien Aimée » de Chaumont-en-Vexin, qui porta bien son nom tant il fut difficile de trouver des victuailles et autres ripailles à 17h30, jusqu’à Mours fut aisée comme un délicieux Paris-Brest. Néanmoins, la crème fut un peu acre avec un nouveau détour, de quelques 10 Km au niveau de Chambly, avant de pouvoir avoir en main le Graal signé et jaune pâle du BRM 200 Km.

Après ce « Picardie Sightseeing », les jambes furent lourdes mais le moral toujours d’acier pour la 2ème étape de qualification au PBP 2015 que j’effectuerai à Flins-sur-Seine !